Santé

Miel : et si on vous mentait ?

Le miel, aliment naturel fourni par les abeilles, éveille de multiples sensations par sa couleur, sa consistance, son parfum ou sa saveur. Malheureusement, la vérité est que tous les miels ne sont pas égaux et cela peut vous amener à acheter du miel de qualité inférieure. Afin de ne pas tomber dans le panneau et éviter les arnaques sur le miel, nous allons mettre en évidence quelques éléments clés pour choisir un miel de qualité.

Les arnaques du miel mélangé

Commençons par l’arnaque au miel mélangé : pour s’enrichir, certains industriels indélicats ajoutent des matières pour réduire les coûts de production. Cette pratique est malheureusement courante dans l’industrie alimentaire et consiste à mélanger du miel pur avec d’autres substances moins chères telles que du sirop de maïs ou du sucre.

Cela amène à un second point important, qui concerne les étiquettes : elles sont très souvent fausses ou imprécises (composition, origine, mélange). En Chine, ils produisent même des « miels » totalement artificiels. Une étude de l’UE en 2015 révèle que, sur 2 000 échantillons de miel analysés, le tiers était non conforme.

Dernièrement, selon France Agrimer (contrôle de produits de l’agriculture et de la mer), sur 9 550 tonnes de miel en vente directe, 4 500 tonnes (47%) relevaient de la fraude à l’importation. Pourtant, les législations françaises et européennes strictes autorisent la mention « mélange de miels originaires de l’Union européenne ou non». Enrichis en pollens, ces produits trompent les analyses de routine et sont vendus à bas prix en supermarché.

Parfois, cela peut être du côté des apiculteurs : ils récoltent le miel avant sa maturité ou négligent les conditions de traitement ou de stockage et cela altère fortement les nutriments et bienfaits pour la santé.

Comment bien choisir son miel ?

Le miel provient de la transformation du nectar des fleurs par les enzymes des abeilles. Il est extrait à froid et perd partiellement ses bienfaits nutritifs ou médicinaux lorsqu’il est réchauffé. C’est pour cela qu’acheter du miel de qualité 100 % naturel en toute confiance et sécurité est important et qu’il faut se fier à des points précis.

L’origine géographique précise

Fiez-vous aux apiculteurs locaux en France. Leur production est contrôlée par le CETAM ou EUROFINS. Ceux-ci vérifient l’origine et la composition florale des miels (lavande, acacia, châtaignier,…). Ils certifient l’absence d’antibiotiques, de pesticides et un taux d’humidité inférieur à 20 %.

À noter : un miel est dit monofloral s’il contient au moins 80 % d’une espèce. Certains miels (de (rhododendron, de framboise) sont difficilement monofloraux.

Préférez une région (Bourgogne, Jura, Provence) ou un label IGP, AOC, AOP. De même, les miels certifiés bio ou récoltés et mis en pots par l’apiculteur sont plus fiables. Favorisez les magasins spécialisés prônant la transparence et la qualité.

La couleur et la consistance

Tous les miels sont récoltés à l’état liquide, mais se solidifient plus ou moins rapidement. Celui de châtaignier ou d’acacia reste liquide plusieurs mois, celui de myrtille s’épaissit et le miel de ronce cristallise assez vite. Sur du pain, choisissez un miel ferme (citronnier, amandier, tilleul). Pour sucrer tisanes ou yaourts, préférez les miels liquides (tournesol, acacia, miellat de chêne).

À savoir : 60 gr de miel valent 100 gr de sucre.

Le miel de lavande est crémeux et fruité, celui d’oranger garde l’odeur des fleurs et la callune donne un peu d’amertume. Le miel de thym a une texture crémeuse, une couleur ambrée et dégage une touche animale subtile.

Pour information, une couleur foncée indique un goût prononcé.

Le prix

Vu les subtilités du métier d’apiculteur, il est difficile de proposer du bon miel à 10 € ou 15 € le kilo sans tricher.

Les prix réalistes sont de l’ordre de 40 à 50 € le kilo 40 € à 50 € le kilo, voire 100 € pour des miels exotiques certifiés.

du miel de qualité 100% naturel

La réglementation en matière de production et de commercialisation de miel

Les apiculteurs vendant leurs produits apicoles doivent se conformer à la réglementation se conformer à la réglementation. Ils dépendent des CFE des Chambres d’Agriculture départementales.

L’installation des ruches et leurs mouvements sont sous les autorités vétérinaires, préfectorales ou communales.

Il vous faudra :

1. Déclarer votre entreprise agricole au CFE qui transmet à l’INSEE. Vous recevrez votre numéro SIRET par courrier.

2. Tenir un journal des recettes pour vos produits (miel, gelée royale miel, gelée royale, vente d’essaims, reines, cellules royales) ou vos prestations avec dates, montants, origine, mode de paiement et justificatifs. Mentionnez les dons en nature pour la récupération d’essaim ou l’emplacement sur un marché. Le registre sert pour la déclaration annuelle des revenus ou un contrôle éventuel. L’imposition se fait sur 13 % du chiffre d’affaires annuel.

2 bis. Un registre différent pour les produits apicoles produits apicoles venant d’autres sources.

3. Établir le cahier de miellerie ou registre de traçabilité qui contient les données d’exploitation (origine des produits, quantités produites, conditionnées, numéros des lots, dates de péremption, destinataires).

4. Remplir le registre d’élevage avec les données des ruchers, les mouvements, les interventions sanitaires (vétérinaire, traitements, analyses). Il permet d’évaluer le nombre de ruches, ruchettes, cellules de fécondation et suivre l’état sanitaire d’une région.

À noter : ces 2 registres sont conservés 5 ans après la dernière inscription.

5. Contrôler le taux d’humidité (maximum de 20 %) dans les pots vendus.

6. Respecter les indications pour les étiquettes indications pour les étiquettes, car le miel est un produit alimentaire.

Pour le statut fiscal et les cotisations sociales, consultez un spécialiste, car la situation diffère beaucoup selon le nombre de ruches et le chiffre d’affaires annuel.