Peut-on réaliser un activateur Bokashi soi-même ?
Les déchets organiques occupent en moyenne 30 % du volume des poubelles ménagères en France. Vous habitez en appartement et il n’y a pas de bac à compost collectif. Le composteur bokashi en kit est votre solution. Compact, il a la taille d’une petite poubelle avec un couvercle qui empêche les mauvaises odeurs.
Grâce à un activateur à base de micro-organismes et de champignons actinomycètes, le compostage de vos déchets de cuisine devient très facile.
Composteur bokashi : De quoi s’agit-il ?
C’est un récipient en plastique constitué de 2 seaux. La contenance est de 10 à 15 litres. Le premier seau reçoit les matières d’origine biologique (légumes, fruits, fromage, coquilles d’œuf, restes de pain, viande, fleurs). Il est percé pour laisser s’écouler le jus de fermentation dans le second seau qui dispose d’un robinet. Un couvercle hermétique ferme le premier seau pour éviter les mauvaises odeurs. Mais surtout, à l’abri de l’air, pour favoriser la fermentation anaérobie qui est à la base de ce compostage.
Le composteur bokashi a besoin d’un démarreur de compost ou activateur bokashi
Au départ de la fermentation, au fond du 1er seau, vous devez placer 20 ml d’activateur dilué dans l’eau. Ce sont des micro-organismes mélangés à de la mélasse et vendus sous forme de granulés ou poudre par sac de 1, 2 ou 3 kg. Un sac de 1 kg convient pour 4 à 6 mois et coûte environ 10 € en jardinerie ou grande surface.
Vous étalez et tassez un premier substrat de déchets coupés en morceaux de légumes, de fruits, de viande ou restes de pains. Même de petits os, des agrumes, de l’ail ou des oignons déconseillés dans un lumbricomposteur participeront au compostage et à la production d’un engrais de qualité.
Sur chaque couche quotidienne bien tassée, versez à nouveau 20 ml d’activateur de bokashi. Fermez le couvercle bien hermétiquement.
En finale, lorsque la matière bien tassée remplit toute la contenance du seau, c’est 40 ml de liquide démarreur qu’il vous faudra verser. Toujours bien refermer le couvercle. Le compostage proprement dit dure 15 jours à peine.
Est-il possible de fabriquer son propre activateur bokashi ?
Dans le composteur bokashi, les microorganismes effectuent une lacto-fermentation. Les bactéries, en milieu anaérobie, transforment les sucres des matières d’origine biologique de vos déchets en acide lactique.
Dans une démarche vers le zéro déchet, pour éviter la production, l’expédition et les emballages, vous pouvez produire votre propre activateur bokashi.
Comme contenant, prenez un bocal avec une fermeture hermétique (conserves à l’ancienne) et un joint de caoutchouc. Celui-ci permet l’évacuation du CO2 issu de la fermentation. Vous versez du petit-lait (ex. de yaourt) sur du marc de café ou du riz ou bien encore du son de céréales. Vous ajoutez du sucre non raffiné ou de la mélasse.
Le démarreur activateur de bokashi vient de ferments lactiques. Vous pouvez aussi prendre le liquide de fermentation de légumes ou fruits lactofermentés, du kéfir ou de la kambucha. Vous savez ce qui donne des jus de fruits pétillants naturellement !
Les proportions sont 1/3 de petit-lait, 1/3 de marc de café, et l’eau qui complète avec 5 cuillères à soupe de mélasse ou de sucre non raffiné. Laissez au repos dans le bocal bien fermé une semaine. Voilà votre nouvel activateur de bokashi est prêt.
Toujours dans la démarche du zéro déchet et vu que l’achat d’un kit de composteur bokashi commence à 60 €, voici comment en faire,un.
Pour votre composteur bokashi DIY, vous prenez un sac plastique noir pour poubelle. Vous percez le fond avec une trentaine de trous et coupez les 2 angles. Vous placez le sac dans un récipient pouvant se fermer hermétiquement comme un gros pot de fromage blanc de 5 kg ou un pot de glace grand modèle. Placez-y les déchets pour le compostage avec un volume de démarreur suffisant. Couvrez le tout d’un journal et coincez le plastique avec le couvercle.
A chaque apport de matières d’origine biologique (légumes, fruits, pains, viande, ails, oignons ou agrumes), ajoutez de l’activateur fait maison. Complétez son bocal avec du marc de café, de la mélasse et du liquide de fermentation obtenu comme indiqué.
Après 2 semaines, la fermentation est terminée. Les déchets coupés en petits morceaux et laissés au repos bien tassés ont gardé leur aspect. Ils ne sont pas pourris mais acidifiés.
Vous disposez d’un digestat qui a toutes les caractéristiques d’un très bon engrais de qualité. Il faut le laisser reposer quelques jours en terre avant de le diluer à 10 % pour l’utilisation pour vos plantes ou le sol de votre jardin.
En cours de transformation, tous les 2 ou 3 jours, vous recueillez le liquide de fermentation (jus ou thé de compost) du second seau grâce au robinet ou au fond de votre récipient de récupération. Ce jus est un super engrais mais il faut le diluer à 1 % dans de l’eau. Il ne faut surtout pas le verser pur car le pouvoir stimulant est trop violent et peut tuer les plantes !