L’histoire des bols chantants tibétains
Connaissez-vous ces bols en métal d’apparence anodine qui chantent lorsqu’un bâton les frappe ? Ce sont les bols chantants tibétains aux multiples vertus thérapeutiques. D’où viennent-ils ? Comment les utiliser ? Quels sont les procédés de fabrication ? Voici les réponses à ces questions qui vous intriguent. Laissez-vous envoûter par leur chant mystérieux.
Quelle est l’origine des bols chantants tibétains ?
Bien qu’il y ait peu de traces archéologiques, ces bols chantants trouveraient leur origine chez les forgerons nomades mongols 5000 ans av. J.-C.. Les chamans découvraient les bienfaits des vibrations de ces bols métalliques sur les esprits. Ils les utilisaient déjà comme objets de culte.
Au cours des migrations, ces bols aux sonorités étranges sont parvenus aux peuples de l’Himalaya. Ceux-ci ont associé un alliage de métaux aux 7 chakras (centres d’énergie et de lumière), au Soleil et aux 6 planètes visibles. Ils récoltaient des morceaux de météorites, les fondaient et les incorporaient aux métaux destinés aux bols. Les chamans Bôn ont enrichi le mélange avec de l’or.

Ensuite, les prêtres bouddhistes entraient en méditation avec les bols chantants tibétains lors des séances de prières et ont utilisé leurs sonorités particulières. Les forgerons népalais ont, ensuite, affiné la qualité sonore. Les touristes des années 1960 au Népal, en quête de spiritualité, ont vulgarisé l’usage de ces instruments de musique particuliers qui aident à la relaxation du corps et de l’esprit.
Les utilisations des bols chantants
Les vibrations et les sons produits par les bols chantants ont un effet réconfortant, diminuent le stress et les douleurs postopératoires. Les sons graves apaisent l’esprit et amènent le cerveau à la méditation. Les ondes bêta d’éveil sont remplacées par les ondes alpha et thêta qui mènent à la relaxation et à l’état de pleine conscience. Cela convient très bien à une séance de yoga par exemple.
Posé sur les parties du corps, le bol chantant est frappé par un maillet (bois et suédine) ou une mailloche (bois et tête de feutrine). Il produit des vibrations qui se répandent dans tout le corps. Cela atténue les tensions musculaires ou articulaires et apporte une vraie détente.
Votre sommeil est meilleur et les fortes émotions sont mieux gérées grâce au lâcher-prise. Il est possible d’atténuer des troubles auditifs ou psychologiques. Vous ressentez une nouvelle joie de vivre. La concentration et la mémorisation sont augmentées.
Attention, les sonorités peuvent varier. En effet, la taille du bol est importante :
- petit, sa sonorité est plus aiguë et aide au nettoyage positif d’un lieu, de bijoux ou de pierres ! Il agit sur les émotions et le mental.
- de taille moyenne, il donne une vibration qui nous recentre sur nous-mêmes. Utilisez une mailloche côté feutre qui crée un son plus grave pour calmer les douleurs locales comme celles de la colonne vertébrale. Cela endort aussi les enfants. À vous de tester ce qui vous convient.
- un gros bol et une mailloche adaptée permettent des massages sonores de la tête aux pieds et puis l’inverse. Avant de déplacer le bol, attendez que la vibration soit terminée. Choisissez le bol chantant et son accessoire en fonction de la corpulence du patient.

Les massages sonores peuvent se faire assis, debout ou allongé selon l’effet espéré. Les bols sont associés à la note principale (Do Ré Mi Fa Sol La Si) mais ils sont polyphoniques en émettant souvent sur 3 harmoniques. Le bois donne une note aiguë et la suédine un son plus grave.
Plus la fréquence est basse, plus elle nous rapproche de la Terre. Plus la fréquence est haute, plus elle nous élève vers l’Univers. Chaque note est associée à l’un des 7 chakras (le premier : la racine à la base du dos, le hara, le plexus, la gorge, le cœur, le 3e œil et la couronne). Cela libère des blocages énergétiques même anciens et le corps retrouve son harmonie.
Comment choisir et utiliser un bol chantant tibétain ?
Un bol chantant martelé produit des vibrations plus riches qu’un bol moulé. Lors de l’achat, laissez-vous guider par l’attraction d’un bol. Ensuite, essayez-le en frappant doucement avec l’accessoire adapté, le maillet ou la mailloche. S’il ne chante pas, portez votre choix sur un autre. Un bol peut chanter avec une personne et rester muet avec une autre. Avec un peu d’entraînement, vous entrerez en communion avec lui. Prenez-le sur votre paume ouverte sans que vos doigts ne le touchent. De votre main habile, suivez le bord du bol chantant avec le maillet. Vous pouvez frapper l’extérieur de diverses manières en créant des vibrations différentes.
Celles-ci peuvent vous aider à la méditation, mais aussi purifier un endroit ou vos bijoux, voire stimuler des graines avant la germination. Avec un peu d’eau dedans, les ondes forment des motifs et des bulles. Ce phénomène s’appelle la cymatique. Faites chanter régulièrement votre bol tibétain et il va prendre une patine sonore avec le temps. Cependant, il est déconseillé de boire ou de manger dans un bol chantant.
Évitez les chutes qui peuvent entraîner un chant dysharmonieux. Un chiffon humide, un peu de vinaigre blanc ou de jus de citron, suffit à l’entretenir.
Bol tibétain : quelques mots sur le procédé de fabrication
Pour réaliser un bol chantant tibétain, cela exige le travail à la fois délicat et pénible de plusieurs ouvriers. Il se décompose en fabrication de l’alliage de 7 métaux, création de la galette de base, martelage et façonnage du bol, ébarbage, polissage et gravure éventuelle.
L’environnement est très particulier avec les fortes températures. Les méthodes se transmettent depuis souvent 5 générations de forgerons népalais, tibétains ou du Bhoutan.
Fabrication des galettes en alliage
Les bols chantants tibétains sont constitués d’un alliage de 7 métaux avec une grande valeur symbolique. Cela correspond aux 7 chakras et aux 7 astres visibles.
Il contient du cuivre, du plomb, du fer, de l’or, de l’argent, du mercure et de l’étain. Le cuivre pour Vénus (cœur), l’étain pour Jupiter (7e chakra), le fer pour Mars (chakra racine), le mercure pour Mercure (chakra gorge), le plomb pour Saturne (6e chakra), l’argent pour la Lune (Mère et 2e chakra) et l’or pour le Soleil (le 3e chakra ou le Père)
Le dosage réel est tenu secret, mais une analyse chimique révèle que le cuivre occupe 70 % du mélange et l’étain 29 %. Le 1% restant rassemble les 5 autres métaux. Dans un four rudimentaire, le mélange se fait par point de fusion croissant en débutant avec le plomb à 300° jusqu’à une température de 1800 °. Ils utilisent un creuset en calcaire à usage unique.

Martelage
À l’aide de pinces et des marteaux, les ouvriers vont se coordonner pour marteler la galette d’alliage. C’est le plus expérimenté qui la manipule pendant que les autres tapent avec les marteaux. Il faut régulièrement la réchauffer. Une erreur de précision ou de coup peut amener à tout recommencer. La réalisation complète d’un bol exige plusieurs heures de labeur. En finale, le forgeron expert termine le travail avant le trempage dans de l’eau pour figer l’objet.
Ébarbage et polissage
Lorsque la pièce est finie, elle est placée sur un tour simple, est ébarbée (l’excès de métal est éliminé) et polie. Le chant est affiné lors de ce polissage. Un bain dans de l’acide donnera la coloration finale et déterminera les harmoniques des vibrations. Chaque bol chantant est unique dans sa sonorité. N’oublions pas qu’il s’agit d’un instrument de musique avant d’être un outil thérapeutique.
Pour les bols moulés, le processus est le même sans la pénible étape du martelage. Néanmoins, un bol moulé est plus limité dans les sons produits. De même pour les bols industriels qui, eux, sont plus fragiles et ont moins de pouvoir sur le corps et l’esprit. Il existe aussi des bols chantants en quartz (ou cristal de roche). Ils sont obtenus par fusion de la poudre de silice et moulés.
Gravure
Pour accentuer l’esthétique et augmenter la puissance symbolique, les artistes peuvent graver minutieusement des motifs bouddhiques ou des mantras. Ils les recouvrent d’une cire noire qui durcit. Un passage à l’eau forte (acide nitrique) va nettoyer le métal nu. Il suffit d’éliminer la cire et les motifs seront mis en valeur.
La thérapie par les sons est de plus en plus plébiscitée.
Cette technique encore appelée sonothérapie utilise différents instruments comme un carillon, des gongs, un diapason, les bols chantants tibétains ou en cristal de roche ou bien encore la voix humaine. Il est important qu’ils aient des sonorités riches en harmonies. Ils sont disposés sur ou autour du patient.
Les ondes se répartissent dans le corps, aident à lâcher prise sur les soucis de la vie. Elles libèrent les tensions émotionnelles et calment les douleurs physiques.
Les systèmes lymphatique et immunitaire sont stimulés et les cellules sont revigorées. Nous recréons le lien avec nous-mêmes. Cependant, les vibrations peuvent entraîner certains troubles (nausées, maux de ventre, tristesse, colère) sur les personnes trop sensibles lorsque les émotions se libèrent. La sonothérapie est déconseillée aux femmes enceintes de moins de 3 mois et aux porteurs de pacemakers. La musicothérapie aide, elle aussi, les personnes handicapées ou âgées.
Profitez au mieux des bienfaits thérapeutiques des bols chantants tibétains.