Est-ce que l’augmentation mammaire est douloureuse ?
L’implantation de prothèses mammaires n’est pas une opération anodine.
Les douleurs ressenties varient selon l’emplacement, le volume de l’implant et l’endroit de l’incision. L’état de santé et la tolérance à la douleur de la patiente jouent aussi. La durée varie de 3 jours à 2 semaines après l’opération ou beaucoup plus en cas de complications.
Augmentation mammaire : quelles sont les douleurs selon le type d’opération ?
Il existe 2 grandes possibilités d’implantation.
Les implants mammaires prépectoraux
Le chirurgien place la prothèse mammaire entre la glande et les muscles pectoraux. Les douleurs sont moins vives et la convalescence est assez courte. Cette méthode convient aux sportives car le pectoral n’est pas déchiré. L’implant mammaire permet les contractions musculaires. L’étirement concerne les glandes mammaires et le tissu adipeux mais non les épaules et les vertèbres cervicales.
Les implants mammaires postpectoraux
C’est la technique la plus utilisée. Dans ce cas-ci, les attaches costales sont coupées pour mettre la prothèse derrière les pectoraux. Les douleurs sont plus fortes avec une convalescence plus longue. Les implants sont mieux maintenus mais bougent avec les contractions des muscles.
La tension de la prothèse vers l’avant s’exerce sur les épaules et le cou, les articulations et limite les mouvements du bras.
La douleur au sein ou mastodynie peut s’étendre aussi au dos. Les seins sont douloureux et durs.
Le paracétamol suffit pour les douleurs faibles. Mais, pour les douleurs plus fortes, le médecin prescrit des antalgiques et des décontractants musculaires. Il utilise des opiacés de manière exceptionnelle.
En général, les douleurs s’atténuent en 2 à 3 jours mais une gêne persiste pendant plusieurs semaines.
Un arrêt de travail est recommandé durant 2 semaines. Les sports sont suspendus pendant 2 mois. Il est conseillé aux patientes de ne pas soulever de charge et d’éviter de lever le bras.
Un œdème est normal jusqu’à 2 semaines après l’intervention. Les tissus mammaires s’adaptent au corps étranger et puis guérissent. Il y aura des tiraillements ou une gêne voire des ecchymoses jusqu’à 1 mois.
Les mamelons subissent une diminution ou au contraire une augmentation de la sensibilité passagère ou permanente.
2 méthodes d’implants mammaires moins douloureuses
Le lipofilling mammaire consiste à transférer de la graisse du ventre, des cuisses ou des fesses vers les seins. Les douleurs sont présentes au niveau du prélèvement. Cela plaît aux femmes voulant maigrir. La combinaison lipofilling et implant mammaire est possible.
Quant au lifting mammaire , la peau excédentaire qui fait pendre les seins est retirée.
Quelles sont les complications des augmentations mammaires ?
Elles sont locales ou systémiques avec symptômes multiples. Le diagnostic est difficile et cela conduit à diverses thérapies.
Les complications locales
Citons une inflammation importante, une infection, un hématome mal résorbé ou plus grave une perforation même légère après un choc.
Cela plusieurs années après la pose des implants mammaires.
Par la formation de coques de prothèse mammaire (ou capsulites rétractiles), l’organisme isole le corps étranger par une membrane.
Cela devient douloureux lorsque le sein durcit et change de forme.
Les complications systémiques
Lorsque l’enveloppe de la prothèse mammaire se dégrade ou est percée, le contenu passe dans le sang et provoque de multiples conséquences.
Outre les épaules, dos et cervicales, les douleurs provoquent des troubles digestifs et des intolérances alimentaires. Il y a perte ou gain de poids.
Des allergies avec éruptions sur la peau surgissent. Les yeux, la bouche, les cheveux et la peau se dessèchent.
Les ganglions lymphatiques sont enflés dans la zone mammaire, la gorge, le cou, les aisselles ou l aine. Le fonctionnement hormonal est déréglé avec baisse de la libido. Le vieillissement est accéléré.
La patiente souffre de fatigue inexpliquée, d’engourdissement ou de fourmillements dans les membres. Elle ressent de l’essoufflement et des palpitations du cœur.
Elle se plaint de maux de tête, d’acouphènes (bourdonnement dans les oreilles), de difficulté de concentration, de perte de mémoire, de vertiges et d’insomnie.
Tout cela longtemps après l’augmentation mammaire.
Les symptômes se rapprochent de la fibromyalgie, la fatigue chronique, le lupus, la maladie de Lyme, la sclérose en plaques, etc.
Pour les douleurs mammaires, faites appel à un ostéopathe
L ostéopathe prépare votre organisme à l’augmentation mammaire et facilite la récupération après l’anesthésie. Il va limiter les adhérences cicatricielles au point d’incision (sous le bras, sous le sein ou proche de l’aréole). Le relâchement tissulaire se fait par des techniques douces et de l’automassage.
Le drainage lymphatique améliore la respiration et la circulation.
Vous appréhendez votre nouveau corps (équilibre, axe pied genou, bassin). L’accompagnement agit aussi sur votre mental et vos émotions.