Santé

Eau en bouteille ou carafe filtrante : quelle solution choisir ?

Chaque année, les Français consomment plus de 7 milliards de litres d’eau en bouteille, une habitude qui génère environ 150 000 tonnes de plastique. De l’autre côté, la carafe filtrante séduit de plus en plus avec l’idée d’une solution plus écologique et économique. Pourtant, la qualité de l’eau, les coûts à long terme et l’impact environnemental varient considérablement entre ces deux choix. Comment trancher entre praticité, santé et durabilité ?

Eau en bouteille : pureté justifiée ou pollution plastique ?

L’eau en bouteille est souvent perçue comme une option pratique, mais elle présente des enjeux environnementaux importants. Produite en masse, elle est principalement conditionnée dans des bouteilles en plastique, un matériau dont l’empreinte écologique est élevée. Bien que le plastique puisse être recyclé, une grande partie des bouteilles finit dans les océans ou dans des décharges, contribuant à la pollution mondiale.

En termes de qualité, les bouteilles d’eau sont généralement soumises à des contrôles stricts (même si des scandales récents prouvent le contraire) pour garantir l’absence de contaminants et d’impuretés. Toutefois, certaines études révèlent la présence de microplastiques dans l’eau en bouteille. De plus, le goût de l’eau peut parfois être altéré si elle est stockée trop longtemps ou exposée à la chaleur. En Europe, de nombreuses marques se disputent le marché, avec des offres variées en termes de goût et de minéralité.

Carafe filtrante : une alternative plus écologique ?

La carafe filtrante est de plus en plus populaire comme alternative à l’eau en bouteille. Elle fonctionne grâce à un système de filtrage qui utilise souvent du charbon actif pour éliminer les impuretés, comme le chlore, et améliorer le goût de l’eau du robinet. Les cartouches filtrantes de certaines marques comme Maxtra ou les filtres microdisc permettent de retenir des éléments indésirables, mais elles doivent être remplacées régulièrement, générant une quantité non négligeable de déchets.

Les carafes filtrantes sont généralement en plastique, mais certaines versions plus récentes utilisent des matériaux plus durables comme le verre ou l’aluminium. Certaines marques proposent également des modèles au design élégant, avec des anses pratiques et compatibles avec le lave-vaisselle. Le principal avantage des carafes filtrantes est qu’elles permettent de réduire la consommation d’eau en bouteille, tout en filtrant de grandes quantités d’eau à moindre coût.

Qui remporte le match ?

Sur le plan financier

Sur le plan économique, l’eau en bouteille est nettement plus coûteuse que l’utilisation d’une carafe filtrante. Une famille consommant de l’eau en bouteille devra acheter régulièrement des packs, tandis qu’une carafe filtrante ne nécessite que l’achat initial de la carafe et le remplacement périodique des cartouches filtrantes.

Sur le plan environnemental

En termes d’impact environnemental, l’eau du robinet, filtrée via une carafe, est la solution la plus durable. Non seulement elle réduit la consommation de plastique, mais elle permet également de limiter la production et le transport de bouteilles, deux sources importantes d’émissions de CO2.

Sur le plan de qualité de l’eau

La qualité de l’eau reste certainement le critère fondamental et l’eau en bouteille offre une garantie en matière de pureté, avec des niveaux faibles de substances chimiques et de contaminants. Cependant, l’eau du robinet, lorsqu’elle est correctement filtrée avec une carafe filtrante, peut être tout aussi bonne. Les systèmes de filtrage des carafes éliminent le chlore, certaines substances chimiques, et améliorent globalement la qualité gustative.

Le seul inconvénient des carafes filtrantes est que leur efficacité dépend de la qualité des cartouches utilisées et de la fréquence à laquelle elles sont remplacées. Dans tous les cas, respectez les recommandations des marques pour changer régulièrement les filtres afin d’éviter une accumulation d’impuretés ou la prolifération de micro-organismes.